Le glossaire du Mur Manteau

Petit glossaire normatif et technique appliqué au bâtiment


ACERMI
L’Association pour la CERtification des Matériaux Iso   lants est une association réunissant le CSTB et le Laboratoire National d’Essai (LNE) pour la certification de qualité des isolants thermiques. Au-delà de l’évaluation des matériaux isolants dans le cadre de leur marquage CE, la certification ACERMI résulte d’un engagement (volontaire) du fabricant d’isolant sur la mise en place d’un système contrôle qualité des performances.

ACV (Analyse du Cycle de Vie)
Méthode d’évaluation normalisée permettant de réaliser un bilan environnemental multicritère (consommation de ressources, émissions dans l’air, l’eau, les sols, occupation des sols, ...) pour un système (produit, service, entreprise, procédé) sur toutes les étapes de son cycle de vie (du berceau à la tombe).


Les caractéristiques environnementales et sanitaires des produits de construction, dont les émissions de carbone, sont rassemblées dans des FDES (Fiche de Données Environnementales et Sanitaires) ou des PEP (Profil Environnemental Produit) pour les équipements électriques, électroniques et de génie climatique.


La base de référence INIES met à disposition les FDES, les PEP et les inventaires de cycle de vie des matériaux.


Appréciation Technique d’Expérimentation (ATEx)
Démarche volontaire de fabricant destinée à évaluer une technique ou un procédé constructif non traditionnel dans des conditions limitées, selon les cas, à un chantier spécifique ou pour une durée et un nombre limité d’applications.


Une ATEx est demandée lorsque le produit demande une expérimentation et ne présente pas un retour d’expérience suffisant (processus innovant, manque de chantier).

Le dossier technique établi par le fabricant est examiné en relation avec les justifications particulières propres au procédé étudié. La procédure d’ATEx ne donne a priori pas lieu à des essais. L’avis peut être favorable, réservé ou défavorable.

Avis Technique (AT)
Démarche volontaire de fabricant destinée à évaluer un produit de construction considéré comme non traditionnel ne relevant pas du marquage CE. Lorsque le produit concerné relève du marquage CE, l’AT est délivré sous forme de Document Technique d’Application (DTA). L’AT précise notamment la description du produit, les règles de conception et de dimensionnement,
les conditions de mise en oeuvre, les justifications techniques requises, la conformité aux réglementations sécuritaires en vigueur, la durabilité en service, les expériences chantier.

Le CSTB instruit les demandes et les rapporte auprès de groupes spécialisés (GS) d’experts rassemblés par domaine d’activité. L’avis est délivré avec ou sans réserve pour des utilisations déterminées et des conditions de mise en œuvre dûment précisées. Les procédés sous AT, acceptés par la commission prévention produits mise en œuvre (C2P) de l’Assurance Qualité Construction (AQC), sont généralement considérés par les assureurs comme étant de Technique Courante (TC).

Label BBC (Bâtiment Basse Consommation)
Label de performance énergétique pour la construction résidentielle neuve correspondant à une consommation maximale exprimée en énergie primaire de 50 kWh/m²/an en zone climatique standard. La consommation est modulée selon la zone climatique et l’altitude du bâtiment. Le bâtiment BBC nécessite a minima un niveau optimal de performance énergétique de l’enveloppe
et le recours aux énergies renouvelables.

Label BBC-Rénovation
Label de performance énergétique pour la construction résidentielle en rénovation correspondant à une consommation maximale exprimée en énergie primaire de 80 kWh/m²/an en zone climatique standard. La consommation est modulée selon la zone climatique et l’altitude du bâtiment.
L’obtention du label implique une rénovation globale performante avec un travail important sur l’enveloppe afin de sauter un maximum de classes DPE d’un seul coup (bouquet de travaux).

Cahier des Prescriptions Techniques (CPT)
Les CPT sont des documents complémentaires aux AT (avis techniques) et DTA (document technique d’application) qui y font référence. Un CPT rassemble les dispositions techniques communes à une famille donnée de produits ou procédés non traditionnels sous AT ou DTA. Les CPT sont des documents publics consultables sur le site du CSTB.



COB (Construction Ossature Bois)
Ce mode constructif (dénommé anciennement MOB – Maison à Ossature Bois), est répandu de longue date à l’étranger (pays scandinaves, Amérique du Nord), et gagne du terrain en France. Il consiste à substituer aux murs extérieurs maçonnés une structure en bois contreventée par des panneaux de type OSB (Oriented Strand Board = panneau de copeaux orientés) ou similaires. Les principaux avantages : coût compétitif, délai de construction raccourci, construction possible en saison froide. Dotés d’une finition enduit, les bâtiments de ce type, une fois terminés, ne se distinguent pas, sur le plan visuel, d’une construction traditionnelle.


Coefficient d’absorption solaire α
Il caractérise la partie d’énergie du rayonnement solaire absorbée par les pigments d’une finition. Chaque teinte est caractérisée par son coefficient d’absorption solaire. Il est d’autant plus élevé que la teinte est vive / foncée. Dans le cas des ETICS, les montées en température du système d’enduit sont d’autant plus intenses et fréquentes que l’isolant agit comme une barrière thermique à la diffusion de l’énergie emmagasinée par le système d’enduit.

Les textes applicatifs relatifs aux ETICS excluent les teintes telles que α > 0,7 en climat de plaine sauf si la façade est protégée d’un ensoleillement direct ou indirect (α > 0,5 en montagne > 1300 m) et ils demandent de ne pas juxtaposer deux teintes dont la différence de coefficient d’absorption est
supérieure à 0,2 (ou de les séparer par un joint de fractionnement ou profilé adapté).

Certains fabricants proposent des teintes foncées (α > 0,7) validées toutes expositions. Elles sont réalisées à partir de pigments spécifiques dits pigments froids ou pigments réfléchissants caractérisés par leur forte réflectivité au rayonnement solaire sur la totalité du spectre solaire. Cela permet de diminuer de manière importante les pics de température qui peuvent être atteints à teinte identique par rapport aux pigments conventionnels.

Coefficient de conductivité thermique lambda λ
C’est la capacité d’un matériau à conduire la chaleur (en W/m.K). Plus lambda est faible, plus le matériau est isolant.
Exemples de valeurs de conductivité thermique (en W/mK) :
- acier (52000)
- béton courant (1,75)
- isolants classiques du bâtiment (0,030 à 0,040)
- air sec immobile (0,025)
- PIV (produit isolant sous vide) (0,007)

Coefficient de résistance thermique R
C’est l’aptitude d’un matériau à isoler, à freiner le passage de l’énergie (R= e/λ en m².K/W). Ce coefficient traduit le pouvoir isolant du matériau. Plus R est élevé, plus le matériau est isolant.

Coefficient de transmission thermique d’une paroi Up (ou conductance thermique)
Il qualifie la performance thermique globale d’une paroi (Up= 1/ΣR en W/m².K). Plus Up est faible, plus la paroi est isolante.

Commission Prévention Produits (C2P)
La commission C2P au sein de l’Association Qualité Construction (AQC) a pour mission d’identifier les techniques de construction susceptibles de créer des pathologies. La commission intervient dans les domaines d’instruction tels que Avis Technique (AT) et Document Technique d’Application (DTA) de procédés qu’elle regroupe dans une liste verte lorsqu’elle ne distingue pas de risque particulier.

COV (Composé Organique Volatil)
L’appellation recouvre l’ensemble des molécules se propageant dans l’air, l’eau et le sol, potentiellement dangereuses pour l’environnement et la santé.

Document Technique d’Application (DTA)
Démarche volontaire et facultative de fabricant destinée à évaluer un produit de construction considéré comme non traditionnel relevant du marquage CE. Le DTA est une forme particulière d’avis technique (AT) et à ce titre, il suit les mêmes règles d’instruction et d’évaluation. Le DTA est souvent associé à une Evaluation Technique Européenne (ETE, voir définition) pour les produits non couverts par une norme européenne. C’est le cas des ETICS, par exemple.

Le DTA n’est pas juridiquement obligatoire. Il peut être considéré comme un document de référence et demandé (exigé) par les professionnels de la construction (maître d’ouvrage, assureur).

Documents Techniques Unifiés (NF-DTU)
Les NF-DTU sont des normes qui précisent les conditions techniques de bonne exécution des ouvrages dits traditionnels. Ils sont d’application volontaire et destinés à être incorporés dans des marchés de travaux. Les NF-DTU sont élaborés par des commissions de normalisation regroupant tous les intervenants de la filière concernée. Ils sont considérés par les experts et les tribunaux
comme l’expression écrite des règles de l’art.

Pour ce qui concerne les procédés d’ITE, un fascicule de documentation FD DTU 45 3 a été édité en 2015 ‘Bâtiments neufs isolés thermiquement par l’extérieur - Guide de conception des bâtiments etde rédaction des documents particuliers du marché (DPM)’ (indice de classement P75-463).

Un NFDTU concernant les techniques de bardages est en cours de rédaction (prNF-DTU 45.4) et un projet de NF-DTU 45.5 est annoncé concernant la mise en œuvre des ETICS.

Économie circulaire
L’économie circulaire s’inscrit dans le cadre du développement durable. Elle consiste à réduire la consommation de ressources naturelles et énergétiques non renouvelables utilisées dans les processus de production et de fonctionnement d’un produit ainsi que son impact sur l’environnement. Elle intervient à tous les niveaux de la vie du produit : extraction de la matière
première, conception et fabrication du produit, utilisation, enlèvement en fin de vie, traitement des déchets.

ETICS (External Thermal Insulation Composite Systems)

Acronyme international utilisé pour désigner l’ensemble des systèmes d’Isolation Thermique par l’Extérieur du type enduit sur isolant.

Le système ETICS constitue un produit de construction développé, évalué et vendu en kit par son fabricant, généralement sous une seule marque commerciale.

Le scope de l’EAD (Document d’Evaluation Européen des ETICS) définit l’ETICS comme étant par nature un kit composé a minima d’un isolant thermique, des différents composants de fixation (produits de collage, chevilles de fixation, profilés), d’un système d’enduit composé d’un enduit de base avec son armature et des différents revêtements de finition.

Il précise également que tous les composants du kit ETICS sont produits ou achetés à des fournisseurs par le fabricant d’ETICS (ou son mandataire) qui en est le responsable ultime.

Eurocodes
Les Eurocodes sont des normes européennes de conception et de calcul. Ils remplacent les anciennes règles de calcul de la collection DTU qui n’étaient pas des normes (règles AL, BAEL 91, BF 88, CB 71, CM 66, NV 65 par exemple). Ils harmonisent les méthodes de calcul utilisables pourvérifier la stabilité et le dimensionnement des ouvrages ou des éléments de bâtiment et de génie
civil. Les Eurocodes sont actuellement au nombre de 10 et regroupent 60 normes européennes.

Leur application appelle un ensemble de précisions et de compléments qui, pour chaque partie, sont publiés dans une norme appelée Annexe nationale propre à chaque pays (données propres à utiliser au niveau national, principe de calcul, valeurs classes…). Les Eurocodes sont des normes d’application volontaires. Ils deviennent d’application obligatoires par arrêté ministériel. C’est le cas pour l’Eurocode 8 concernant la résistance aux séismes (arrêté du 22
octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite ‘à risque normal’) et pour les parties relatives au feu des Eurocodes 1, 2, 3, 4, 5 et 6 (arrêté du 14 mars 2011 relatif à la résistance des produits, éléments de construction
et d’ouvrages).

Evaluation Technique Européenne (ETE)
Procédure d’évaluation européenne des produits de construction non couverts par une norme harmonisée. L’ETE a remplacé la procédure d’ATE (Agrément Technique Européen) lorsque la Directive Produit de Construction (DPC) a cédé la place au Règlement Produit de Construction (RPC) en juillet 2013.

L’ETE est instruite et délivrée par un Organisme d’Evaluation Technique (OET, le CSTB pour le domaine bâtiment en France) sur la demande d’un fabricant. Elle est menée sur la base d’un référentiel technique dénommé Document d’Evaluation Européen (EAD, European Assessment Document).

L’ETE porte uniquement sur la conformité du produit de construction à des caractéristiques essentielles produit prévues par le règlement. Elle est souvent complétée par un Document Technique d’Application (DTA) qui précise notamment la description du produit, les règles de conception et de dimensionnement, les conditions et dispositions de mise en oeuvre, la conformité aux règles sécuritaires en vigueur et les expériences chantier.

La commercialisation des produits sous ETE dans l’Union Européenne doit s’accompagner d’une Déclaration de Performance (DoP) et du marquage CE associé La DoP est établie par le fabricant (ou son mandataire), elle atteste que le produit est conforme à au moins une caractéristique essentielle pertinente pour l’usage prévu parmi celles contenues dans la norme. Elle contient des informations concernant le fabricant, les performances, l’usage prévu, les éventuelles substances dangereuses…

Gaz à effet de serre (GES)

Substances gazeuses qui ont la caractéristique d’absorber et de restituer une partie du rayonnement solaire infrarouge (le rayonnement chauffant) produit par la terre. Ils ont pour origine première les activités humaines, la combustion des combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon), la déforestation.


Les GES majeurs sont le gaz carbonique CO2 (origine énergie, transport, chauffage), le méthane CH4 (origine agriculture intensive, élevage, déchets organiques), le protoxyde d’azote N2O (origine engrais azotés, chimie), les composés fluorés (origine liquides frigorigènes, solvants, aérosols, climatisation), l’hexafluorure de soufre (origine industrie).


Les GES n’ayant pas le même potentiel de réchauffement climatique, l’unité Équivalent CO2 (eqCO2) permet de comparer les impacts et de pouvoir cumuler leurs émissions dans une même unité.


Isolant thermique
Tout matériau de résistance thermique minimale R = 1,0 m². °K/W (voir définition) est considéré comme isolant thermique de façade. Une large diversité d’isolants disponibles permet de correctement cibler les choix en fonction des critères majeurs recherchés pour un projet donné (efficacité thermique, sécurité incendie, empreinte carbone, prix, traitement d’un bâti contemporain ou ancien).

On distingue trois grandes familles selon l’origine des matières premières :

 

  • Isolants d’origine minérale (laine de verre, laine de roche, perlite, verre cellulaire),

 

  • Isolants plastiques alvéolaires (polystyrène expansé blanc ou gris, ce dernier doté d’une efficacité augmentée de 20 %), polystyrène extrudé, polyuréthane ou polyisocyanurate, mousse phénolique/résolique),

 

  •  Isolants biosourcés (voir définition).

 

Deux technologies de ‘super isolants’ à performance thermique très élevée sont en phase de développement industriel  – aérogel et PIV (Produit Isolant sous Vide). Leur résistance thermique élevée permet de diviser par 2 (aérogel) à 4 ou 5 (PIV) les épaisseurs d’isolant à performance thermique égale. Ils sont particulièrement adaptés à des applications spécifiques requérant de faibles épaisseurs, type tableaux de fenêtres, murs mitoyens, fonds de loggias, joues de balcons ou en ITI (pour minimiser les pertes de surface habitable en milieu urbain, lorsque le coût du mètre carré habitable est élevé). L’offre industrielle est encore rare du fait d’un coût élevé et la mise en œuvre s’avère plus contraignante que celle des isolants conventionnels.

Isolant biosourcé
Matériau dont la matière première est issue de ressources renouvelables végétale (lin, chanvre, paille, fibre ou laine de bois, liège, coco, ouate de cellulose, métisse) ou animale (plume de canard, laine de mouton).

Isolation thermique par l’intérieur (ITI)
Technique d’isolation des murs par l’intérieur. L’ITI peut être réalisée par la pose d’un complexe de doublage isolant collé ou d’une contre-cloison isolante fixée sur profilés. La technique d’ITI par mousse isolante polyuréthane projetée est encore peu répandue mais se développe. Le choix de la technique est fonction des paramètres chantier tels que nature et qualité du support. Le choix de l’isolant est important pour bien isoler sans empiéter trop fortement sur l’espace intérieur.

En travaux neufs, la pose d’une ITI nécessite la pose de rupteurs thermiques pour traiter les ponts thermiques au droit des discontinuités de l’isolation (façade avec plancher, refend, balcon).

Isolation thermique par l’extérieur (ITE)
Techniques d’isolation des façades par l’extérieur.
On distingue deux filières :

  • la filière humide avec les systèmes de type enduit sur isolant (ETICS, voir définition).
  • la filière sèche avec les procédés de bardage, vêture, vêtage, mur à parement lourd, double mur.


Ces deux filières d’ITE sont encore dénommées mur manteau parce qu’à l’instar d’un manteau, elles cumulent plusieurs fonctions :
- assurer l’isolation thermique des façades et traiter radicalement les ponts thermiques structurels
- protéger le bâti des agressions extérieures
- embellir les façades.

Les deux filières sont sans impact négatif sur la surface habitable et permettent de conserver les aménagements situés sur la face interne des murs extérieurs ; de plus, elles génèrent peu de nuisances durant les travaux. Les bâtiments existants sont le plus souvent occupés. On privilégiera donc l’ITE dès lors que l’opération est réalisable techniquement, juridiquement et architecturalement. Il s’agit en effet d’un choix de bon sens technique et économique, capable d’assurer la performance énergie-carbone du bâtiment dans une logique de confort d’usage et de basse consommation d’énergie.

La bonne prise en compte de trois exigences techniques est indispensable pour assurer la qualité et la pérennité d’un ouvrage en ITE :


  • le choix du procédé permettant d’atteindre la conformité réglementaire en matière de thermique de l’enveloppe, sécurité incendie, résistance au vent, risque sismique.


  • le respect des règles d’exécution, bonnes pratiques et principes généraux de pose : NF-DTU, DTA, AT, cahiers des prescriptions techniques (CPT), règles professionnelles selon le procédé.


  • la mise en œuvre maîtrisée (entreprise qualifiée, traitement des points singuliers, personnel correctement formé, interfaces maîtrisées entre lots).


Isolation thermique répartie (ITR)
C’est la troisième voie d’isolation thermique spécifique pour travaux neufs : le mur est à la fois porteur et isolant. Un choix large et en fort développement offre des nouvelles solutions constructives : maçonnerie isolante, brique de terre cuite alvéolée ou brique monomur à isolation intégrée, bloc biosourcé, bloc béton cellulaire, bloc coffrant, prémur isolé…

Certaines solutions permettent de réaliser du bâtiment passif direct et de se libérer d’une isolation omplémentaire ou de la pose de rupteurs thermiques.

ISOLE (profil d’usage)
Classification des isolants certifiés ACERMI selon leurs caractéristiques.
Le profil distingue cinq caractéristiques d’aptitude à l’emploi :
I = Incompressibilité (I1 à I5)
S = Stabilité dimensionnelle (S1 à S5)
O = Comportement à l’eau (01 à 03)
L = Cohésion en traction et flexion (L1 à L4)
E = Perméance à la vapeur d’eau (E1 à E5)

Marquage CE
Le marquage CE confère au produit de construction qui le porte le droit de circuler librement dans tous les pays de l’espace économique européen. Il s’applique aux produits couverts par une norme européenne harmonisée et aux produits conformes à une Evaluation Technique Européenne (ETE). Le marquage CE indique la conformité du produit avec au moins une caractéristique essentielle pertinente pour l’usage prévu parmi celles contenues dans la norme harmonisée.

Le marquage CE relève de l’entité qui met le produit pour la première fois sur le marché. Généralement il s’agit du fabricant, mais cette responsabilité peut aussi être transférée au distributeur s’il met le produit à sa marque ou s’il le modifie de manière à ce que ses performances soient transformées.

Le marquage CE est destiné principalement aux autorités de surveillance du marché et à informer le consommateur sur les caractéristiques essentielles du produit. Le marquage CE est un marquage et non une marque de qualité. Les caractéristiques essentielles annoncées ne reflètent pas obligatoirement l’aptitude à l’usage du produit pour un ouvrage donné. Le marquage CE est toujours associé à la production d’une DoP (Déclaration de Performances) du produit.

Points singuliers
Points sensibles qui sont potentiellement des sources de déperditions thermiques lors de l’isolation des parois d’un bâtiment. Ils sont nombreux et la plupart concernent le bon traitement des liaisons entre éléments qui conditionnent tant l’étanchéité à l’air que la performance thermique du bâti.
Leur traitement est un critère clé pour pouvoir répondre aux niveaux de performances énergétiques les plus élevés (BBC, BEPOS) : soubassements et parties enterrées, liaisons isolation / menuiseries, jonctions isolation / planchers et toitures, traitement des balcons.

Ponts thermiques structurels
Zones dans l’enveloppe du bâti présentant une moindre isolation, voire un défaut total d’isolation engendrant des déperditions thermiques.
On distingue deux familles de ponts thermiques :

 

  • Les ponts thermiques linéaires (ou de liaison) correspondant à l’interruption de l’isolation à la jonction entre façade et plancher, mur de refend, balcon ou terrasse

 

  • Les ponts thermiques ponctuels correspondant à des sources ponctuelles de déperditions liées au percement de l’enveloppe isolante : gonds, chevilles, équerres, profilés de bardages, passage des gaines techniques, fixation des équipements de façade.

 

Les déperditions thermiques et émissions de GES au droit de ces zones froides peuvent être importantes (jusqu’à 25 % pour les bâtiments isolés ITI du fait de la longueur des ponts thermiques des liaisons façade/ plancher). Les ponts thermiques peuvent également affecter le bâti (fissuration au droit des ponts thermiques, corrosion des armatures) et concentrer tous les risques de condensation et problèmes associés (inconfort thermique, moisissures, qualité de l’air intérieur et pathologies, allergies, asthme…).

En ITI travaux neufs, le traitement par rupteurs thermiques de l’ensemble des liaisons façade / plancher et façade / mur de refend permet de traiter radicalement le problème. Il doit être prévu dès la conception et réalisé de manière homogène sur l’ensemble de l’enveloppe.

En ITE travaux neufs, l’ensemble des ponts thermiques intermédiaires de liaison entre plancher et dalle ou mur de refend est naturellement traité par l’enveloppe isolante. Cela élimine environ 90 % des déperditions énergétiques potentielles. C’est le principe du mur manteau. Reste à éliminer les quelque 10 % restants par un traitement soigné des points singuliers (voir la rubrique)

Produit de construction
Règlement RPC n°305/2011 : tout produit ou kit fabriqué et mis sur le marché en vue d’être incorporé de façon durable dans des ouvrages de construction ou des parties d’ouvrages de construction et dont les performances influent sur celles des ouvrages de construction en ce qui concerne les exigences fondamentales applicables aux dits ouvrages.


Rupteurs thermiques
Éléments isolants permettant de traiter les ponts thermiques au droit des jonctions de dalle, plancher, refend, balcon avec la façade en travaux neufs. Ils comprennent plusieurs grandes familles de solutions :

 

  • Les rupteurs thermiques structurels armés pour béton coulé en place (l’isolant est continu et le traitement linéaire du pont thermique est complet)

 

  • Lees rupteurs thermiques non structurels surtout pour planchers à poutrelles avec hourdis isolant (l’isolant est en blocs discontinus entre les poutrelles et le traitement linéaire du pont thermique est discontinu)

 

  • Les rupteurs thermiques maçonnés de type planelle de rive isolante pour les constructions en maçonneries d’éléments.

 

Sur-isolation
Technique consistant à poser un nouvel ETICS sur un ETICS existant – une alternative technico-économique de bon sens pour une 2e vie du bâtiment. Des systèmes spécifiques de sur-isolation ETICS sur ETICS permettent la remise à niveau thermique de l’enveloppe et la requalification architecturale des façades dans le respect des exigences réglementaires (risque feu, risque sismique, résistance au vent).


La sur-isolation est également un élément clé pour la démarche bas carbone (coût du chantier minimisé, réduction des déchets chantier, pas de recyclage à prévoir) .

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